Vous sortez d’un burn-out ? Vous ne supportez plus votre travail et avez du mal à vous lever le matin pour vous y rendre ? Vous ne partagez plus les valeurs de votre entreprise ? Vous n’apprenez plus grand chose ?
Bref, autant de raisons qui vous disent qu’il est tant de penser à changer de job. Cela dit, la reconversion professionnelle n’est pas chose facile : cela demande de dépasser ses peurs et d’affronter le regard des autres, et surtout d’avoir une profonde motivation.
FUITE OU VÉRITABLE ENVIE DE CHANGEMENT ?
Ces dernières années, nous entendons beaucoup parler de la reconversion professionnelle comme si le mal de la société actuelle nous imposait une grosse remise en question. Il est vrai que l’on constate de plus en plus de dépression au travail, des salariés au bord de l’épuisement (3,2 millions d’actifs français, soit 12% de la population active selon l’étude réalisée par Technologia), la pratique d’un management up down dépassé et inefficace… Tout ceci peut expliquer que certains d’entre vous veulent sauter le pas et changer de vie.
Cependant, la reconversion implique un travail sur soi. Vivre un licenciement ou démissionner de son poste, c’est comme appréhender un divorce voire même un deuil. Pour passer le cap, il faut faire le bilan : comprendre les raisons de ce changement, accepter la cassure et commencer à devenir soi.
« Mieux vaut penser le changement que changer le pansement ». Francis Blanche
JE VEUX METTRE DU « SENS » À CE QUE JE FAIS
Vous avez marre de faire quelque chose qui vous paraît inutile ? Vous avez un profond besoin de reconnaissance ? Vous voulez améliorer votre qualité de vie ?
Essayez de repérer les activités que vous faites naturellement, sans compter les heures, qui vous épanouissent et regardez si certaines peuvent devenir votre futur métier. Vos talents permettent bien souvent de vous mettre sur la voie.
En revanche, ne négligez pas l’importance financière, vos besoins de sécurité (en référence à la pyramide de Maslow) doivent être assurés pour vous donner votre toute puissance créative. Si ces derniers ne sont pas satisfaits vous serez en état de stress et donc plus en mesure d’envisager un changement.
MON OBJECTIF EST-IL CLAIR ?
Qu’est-ce qui est bon pour moi ? Changer mais pour faire quoi ? C’est le début d’un long questionnement.
Commencez par identifier vos rêves et explorer leurs possibilités de réalisations. Certains se servent d’un bilan de compétences pour y voir plus clair, d’autres d’un coaching professionnel, à chacun sa méthode. Le plus important, c’est de clarifier votre objectif : détecter ce que l’on veut de ce que l’on ne veut plus (travailler à l’extérieur vs au bureau, être indépendant vs salarié…), savoir s’il est atteignable et réalisable. Bref, si cet objectif est bien SMART !
OUI ! MAIS…
Repérez vos croyances limitantes : « je n’y arriverai jamais seule », « je ne suis pas assez compétente », « je ne sais pas me vendre », « je n’en suis pas capable »…
Ces croyances sont souvent les parasites de votre réussite, votre auto-sabotage. Donnez-vous la permission de réussir, de décider, de vous aimer et d’être fier de vous. Faites-vous aider si nécessaire par une personne extérieure pour les détecter. Vous pourrez alors les transformer en croyances positives.
Attention, le « mais » joue aussi un rôle important dans le changement. Il expose les contre-arguments, fait ressortir les peurs et permet de les traiter et de rationaliser la situation.
Ainsi, en accordant le mais avec le oui, vous opérerez le changement voulu en toute sécurité, avec la patience et la motivation nécessaires à sa mise en œuvre.
ÇA Y EST ! MON IMAGINATION EST EN MARCHE ET MA CRÉATIVITÉ AUSSI.
Vous pouvez donc explorer toutes les facettes de votre projet et étudier les démarches pour y arriver. La motivation étant le moteur de votre projet, vous pourrez la tester et savoir si votre projet est suffisamment grand et engageant pour vous lancer réellement.
C’est également le moment de définir le cadre de travail : horaires, lieux, déplacements, travailler seul ou avec des collègues… et le coût de ce nouveau rêve : formations, salaire, business plan, etc.
Pour prendre la bonne décision, il est intéressant de rencontrer des professionnels, d’échanger avec vos proches, de réaliser des enquêtes métier et si possible de tester cette nouvelle activité.
Quand tout est en place, que les freins sont levés, que votre motivation est réelle et sincère, le temps de l’action est venu.
JE SUIS PRÊTE, JE QUITTE MON JOB !
Vous êtes ok avec votre décision et votre plan d’actions est écrit. Il ne vous reste qu’à choisir quelle sera la meilleure transition pour vous lancer : faire une formation en parallèle de votre job actuel ? Négocier un travail à mi-temps ? Une rupture conventionnelle ? Renseignez-vous auprès de professionnels spécialisés, à la CCI ou sur les sites du gouvernement pour connaître les aides qui vous permettront de réaliser votre projet : Fongecif, CPF, chômage, ARCE…
Réussir sa reconversion professionnelle prend parfois du temps, elle peut se faire en plusieurs étapes. Généralement, cela se construit, se murit, s’analyse. C’est un processus qui peut mettre du temps mais dont le résultat est bien souvent magnifique. L’appui d’un professionnel en orientation, d’un coach spécialisé en reconversion, permet de préparer en douceur et confortablement ce changement de voie et de vie.
Rédigé par Elodie BANCELIN
Recommandation de lecture :
- Je veux changer de job d’Yves Deloison, journaliste et auteur.
- Vivre, la psychologie du bonheur de Mihaly Csikszentmihaly
Chiffres et sources :
Le stress touche 4 salariés sur 10. Le stress est en nette augmentation dans les catégories supérieures (47%) et pour les cadres supérieurs (57%). (Enquête ANACT/CSA résultats communiqués lors de la 6ème semaine pour la qualité de vie au travail en juin 2009).
Selon une étude de l’APEC, 14% des Bac+5 diplômés en 2013 ont changé d’orientation professionnelle.
Financement pour votre projet de reconversion :
ADIE
Business Angel : franceangels.org
Financement participatif (Crowdfunding):